TRANSITION

Gabon : Le général Oligui Nguema peut se présenter à la présidentielle 2025

Le texte du nouveau code électoral adopté dans la nuit du 20 au 21 janvier 2025 offre la possibilité aux magistrats et aux militaires de briguer les suffrages des électeurs. Ce qui met fin au suspense sur la possible candidature du président de la Transition à la magistrature suprême dans sept mois.

La question était sur toutes les lèvres depuis la tenue du dialogue inclusif d’avril 2024. Les recommandations issues de cette grand-messe laissaient déjà présager, à la fin de la Constituante, de la possibilité de certains acteurs de la transition actuelle de se présenter à la présidentielle. Depuis le 20 janvier 2025, l’épais mystère qui enveloppait la question de la candidature des membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) à l’élection présidentielle, vient d’être levé.

De fait, les Parlementaires ont adopté la mouture du code électoral issue des assises d’avril 2024. Le texte, dans ses dispositions, permet aux militaires et aux magistrats de faire de candidater à l’élection présidentielle. Seul bémol, cette disposition prend le contrepied de l’article 25 de la Charte sur la démocratie, les élections et la gouvernance de l’Union Africaine. Celui-ci fait interdiction à toute autorité issue d’un coup d’État de « participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique, d’occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur État ».

Dans l’optique de contourner ce piège, le pays étant sous le coup d’une suspension des instances de l’organisation panafricaine depuis août 2023, le nouveau code électoral dispose que les militaires et magistrats désireux de faire acte de candidature doivent au préalable prendre une mise en disponibilité avant cette échéance.