ECONOMIE

UEMOA: Le déficit budgétaire se réduit à 5,1% du PIB en 2024

INDICATIONS

  • Le déficit budgétaire des États de l’UEMOA a diminué en 2024 à 5,1% du PIB, grâce à une hausse des recettes fiscales (+11,3%) supérieure à l’augmentation des dépenses (+4,4%)
  • Les recettes ont progressé de 10,9%, mais les dons ont baissé de 8,3%
  • Les dépenses publiques ont augmenté principalement en raison des intérêts de la dette et de la masse salariale.

Le déficit budgétaire des États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) s’est réduit en 2024, atteignant 6.853,6 milliards FCFA, soit 5,1% du PIB, contre 7.664,6 milliards FCFA ou 6,2% du PIB un an plus tôt, selon les données de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Cette amélioration s’explique par une progression plus importante des recettes budgétaires (+10,9%) par rapport à celle des dépenses publiques (+4,4%), témoignant d’efforts continus dans la consolidation des finances publiques au sein de l’Union.

Les recettes budgétaires se sont établies à 22.396,6 milliards FCFA fin décembre 2024, en hausse de 2.201,2 milliards par rapport à l’année précédente. Cette progression est essentiellement portée par les recettes fiscales qui ont atteint 19.619,7 milliards FCFA, soit une augmentation de 11,3%, reflétant le dynamisme de l’activité économique dans la région. Le taux de pression fiscale est resté relativement stable, passant de 14,3% en 2023 à 14,6% en 2024.

En revanche, les dons ont connu un repli de 8,3%, s’établissant à 1.116,6 milliards FCFA à fin décembre 2024, contre 1.217,3 milliards l’année précédente.

Du côté des dépenses, le montant total incluant les prêts nets s’est élevé à 30.366,8 milliards FCFA, en hausse de 4,4% par rapport à 2023. Cette évolution résulte à la fois de l’augmentation des dépenses courantes (+4,3%) et des dépenses en capital (+7,8%). En pourcentage du PIB, les dépenses totales ont néanmoins diminué de 1,1 point pour s’établir à 22,6% en 2024.

La hausse des dépenses courantes est principalement due à l’augmentation des paiements d’intérêts sur la dette publique (+16,0%), des dépenses de personnel (+6,8%) et des transferts et subventions (+2,9%). La masse salariale, représentant près de 38,4% des dépenses courantes, reflète notamment l’impact financier des recrutements et des avancements catégoriels dans la fonction publique.

Pour financer leurs besoins, les États membres ont eu recours au marché financier régional, aux marchés internationaux des capitaux et à des concours financiers mobilisés auprès de bailleurs externes.

L’amélioration du déficit budgétaire dans la zone UEMOA intervient dans un contexte économique mondial incertain, marqué par des tensions géopolitiques persistantes et des pressions inflationnistes. Cette réduction du déficit pourrait renforcer la crédibilité des États membres auprès des investisseurs et partenaires internationaux.

Source: UEMOA