Congo : Le taux de croissance du PIB réel devrait se situer à 4,4% en 2025
La première réunion trimestrielle du Comité national économique et financier (CNEF) de la République du Congo pour l’année 2025 s’est tenue, vendredi 21 mars 2025, au siège de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) à Brazzaville, en mode présentiel et par vidéoconférence, sous la présidence de Christian Yoka, Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille Public.
Cinq points ont figuré à l’ordre du jour, parmi lesquels, au point III, la Note sur la situation économique, monétaire et financière nationale ; la Note sur le financement de l’économie congolaise ; et, au point V, la Note sur les relations du Congo avec les Institutions financières internationales (IFI). Les participants ont également examiné la conjoncture économique sous-régionale et internationale.
Sur le plan national, selon les données provisoires de la BEAC, la croissance de l’activité économique en 2024 se situerait à 0,9%, contre 1,9% en 2023, en lien avec une décélération enregistrée dans le secteur pétrolier, en dépit de la bonne tenue du secteur hors pétrole. Sur le front des prix, le taux d’inflation en moyenne annuelle s’établirait à 3,1% en 2024, contre 4,3% en 2023, consécutivement à la normalisation progressive des circuits d’approvisionnement au niveau international. En perspective, le taux de croissance du PIB réel devrait se situer à 4,4% en 2025, avant de ressortir à 4,6% en 2026 et 5,2% en 2027.
Examinant les différents modes de financement de l’économie congolaise, le Comité a relevé qu’au 31 décembre 2024, malgré une hausse des dépôts de 8,5% à 2 723,7 milliards, le système bancaire a enregistré une baisse de 2,9% des crédits bruts à l’économie à 1 587,6 milliards FCFA et de 2,2% des créances en souffrance à 261,7 milliards FCFA. Le Marché des valeurs du trésor (MVT) affiche un encours de 2 623,4 milliards FCFA à fin décembre 2024, en hausse de 15,43% en glissement annuel. Cet encours est composé, à 76,21%, d’Obligations du Trésor Assimilables (OTA).
S’agissant des relations du Congo avec les IFI, le Comité a tenu à exprimer ses félicitations au Gouvernement, notamment pour la validation, par le Conseil d’Administration du Fonds monétaire international (FMI), mercredi 12 mars 2025, de la sixième et dernière revue du Programme économique et financier triennal (2022- 2024), appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC), et l’a encouragé à poursuivre la consolidation des réformes structurelles, afin de renforcer la résilience de l’économie nationale.
Sur le plan sous-régional, en l’occurrence dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a tablé sur une progression de l’activité économique de 3,0% en 2024, contre 1,9% en 2023, portée par la reprise dans le secteur pétrolier (+0,6% contre -2,7% en 2023) et par le dynamisme dans le secteur hors pétrole (+3,4% après +2,8% en 2023). L’inflation reviendrait à 4,5% en 2024, contre 4,8% en 2023, en raison, principalement, de la résistance à la baisse des prix de certains produits importés et des effets des changements climatiques.
Cette première session du CNEF-2025 a également connu la participation, en présentiel, de Messieurs Bruno Jean Richard Itoua, Ministre des hydrocarbures ; Ludovic Ngatsé, Ministre de l’Economie, du plan et de l’intégration régionale ; Marcel Ondélé, Secrétaire général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) et, par visioconférence ; de MM. Yvon Sana Bangui, Gouverneur de la BEAC ; Michel Dzombala, Vice-Gouverneur de la BEAC ; Salvador Ayingono, Secrétaire général de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF) ; et Louis Banga Ntolo, Directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC.
Source: Ministère des finances , du budget et du portefeuille public du Congo.